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Les sages-femmes dans les pays Francophones

Vous vous êtes toujours demandé quelles étaient les conditions d'exercice du métier de sage-femme dans les autres pays francophones ?


Nous aussi, et on a eu la réponse aux Jn'ESF à Lille, nous vous partageons ce que nous avons appris grâce à l'ANESF.



Sage-femme au Canada

Sources & liens :

https://canadianmidwives.org/fr/formation-de-sage-femme/ http://cmrc-ccosf.ca/


Les études : Il y a 7 Universités au Canada permettant d’accéder aux études de sage-femme. Un niveau équivalent au baccalauréat est demandé. Pas de passage par des études d’infirmier (même si passerelle possible). Les études durent 4 ans, répartis en 9 trimestres, octroyant 132 Crédits et l’entrée à l’école se fait par sélection basée sur : - Une demande d’admission à faire dans les Universités, avec envoi d’un dossier (+/- complet selon l’Université demandée) comprenant des pièces justificatives, une lettre de motivation, etc.

- Une admissibilité • Obligations telles que la nationalité ou la résidence permanente, la validation de trois matières spécifiques au lycée avec une moyenne de plus de 14 ou en réorientation universitaire avec 12 crédits validés dans le cursus passé.

• Cas de l’étudiant étranger développé plus bas.

- Fournir une attestation de 50 heures d'implication communautaire, à titre de bénévole ou de travail rémunéré en lien avec la périnatalité, soit dans le réseau de la santé et des services sociaux ou dans les organismes communautaires.

Les études comprennent des cours, des stages et un internat sur la dernière année d’études.

Sur les 7 Universités, 1 propose une formation exclusivement en français, 1 en anglais et français, 5 en anglais exclusif. De plus une Université propose une formation en temps partiel (étalé sur 6 ans).


Les compétences : Elles sont sensiblement identiques à la pratique des sages-femmes en France. Elles assurent le suivi des femmes et de leur enfant de l’antéconceptionnel, la grossesse, aux 6 semaines du post-partum.


Il n’y a pas de suivi gynécologique hormis celui du post partum immédiat. Les sages-femmes exercent en secteur hospitalier, à domicile, dans des maisons de naissance ou dans le secteur communautaire (cabinet de médecin, clinique de la famille, centres de santé des femmes, dispensaires diététiques, services aux mères adolescentes, services pour les femmes victimes de violence, centre de planification des naissances, groupes d'entraide, etc.)

Particularité : Les accouchements nécessitant la ventouse sont réalisés par les sages-femmes


Exercer au Canada quand on est Français : 2 Universités acceptent de prendre des étudiants étrangers, il faut faire une demande d’admission comme tout le monde au sein des Universités, demander un visa pour étudier (après accord de l’Université) et passer ou prouver avoir passé un test reconnu internationalement en anglais.


Toutes les pièces justificatives de niveau d’étude en France doivent être envoyées. A savoir que le Baccalauréat Français est reconnu au Canada.

Pour les sages-femmes déjà diplômées il y a trois possibilités pour exercer au Canada. Il n’y a pas d’équivalence de diplôme donc il faut faire une « remise à niveau »

- International Midwifery Pre-registration Program : Il s’agit d’un programme à temps partiel d’une durée de 9 mois. Il s’adresse aux sages-femmes international(e)s avec de l’expérience qui maîtrisent l’anglais et qui ont exercé leur profession au cours des dix dernières années.

- Internationally Educated Midwives Bridging Program : Basé à l’Université de la Colombie-Britannique, il vise à aider les sages-femmes à apprendre comment utiliser leurs compétences dans le contexte canadien. Programme de 6 mois avec des cours en ligne + 12 semaines de stages. Il faut avoir son DE + pratiqué plus de 100 naissances.

- Certificat personnalisé en pratique sage-femme au Québec : L’UQTR offre une formation destinée aux sages-femmes formé(e)s à l’extérieur du Canada qui demandent la reconnaissance de leur diplôme ou de leur formation en vue d’obtenir un permis de pratique au Québec. Ce certificat est réservé aux sages-femmes qui détiennent une recommandation de formation de l’Ordre des sages-femmes du Québec après avoir accepté la demande faite par la(le) sage-femme. Ce certificat comprend 5 cours théoriques et un stage dans le milieu clinique.





Sage-femme en Belgique


Sources et liens :

http://sage-femme.be union professionnelle de sage-femme belges UPSfB Belgian midwives association


Les études : Les études de sage-femme sont dispensées en Hautes Ecoles (il en existe 9) dans la communauté française de Belgique. Il s’agit d’une formation sur 4 ans validant 240 ECTS qui octroi un diplôme de Bachelier sage-femme.


Bien que la formation en 1ère année soit commune avec les études d’infirmier, l’étudiant doit indiquer la spécialisation « sage-femme » qu’il envisage dès le début des études, c’est à dire le BA1.

>> 1ère année : commune avec les infirmiers, l’étudiant doit indiquer la spécialisation ”sage-femme”. Stage unique en SDC et en néonatologie + services hospitaliers hors obstétrique. >> 2ème année : stages spécifiques en maternité (salle de naissance), cours et stages en commun avec les infirmiers >> 3ème et 4ème année : intégration des sciences obstétricales, biomédicales, humaines et sociales, enseignement clinique en maternité. Acquisition de l’autonomie. Ce qui contraste avec les études en France qui sont « autonomisantes » bien plus tôt. Lors de la dernière année : réalisation d’un travail de fin d’études ou TFE (Donc en résumé, ce qui manque en Belgique, ce n’est pas la théorie mais la fréquence de leurs actes, la mise en pratique sur le terrain après leur propre réflexion et la méthode d’évaluation des capacités)


Il existe une passerelle aux 3èmes et 4èmes années de formation pour les porteurs d’un diplôme d’infirmier en soins généraux et aux étudiants en 2ème année d’infirmier (un complément de stage en maternité est prévu dans la formation). Certaines de ses passerelles ne sont pas reconnues par l’Ordre des sages-femmes français.


Les SF commençant les études à partir de 2015 ne sont plus assimilés à des infirmiers et ne peuvent pas travailler en tant que tel.


Les compétences : La théorie obstétricale en Belgique est la même qu’en France. En Belgique ils commencent plus tard dans leur formation l’approche du bloc d’accouchement. Ils se familiarisent en premier lieu avec la médecine, la chirurgie, la psychologie, la gériatrie… La différence persiste donc dans l’approche pratique et dans l’application des connaissances sur le terrain. En Belgique, les sages-femmes vont vers une autonomisation de leur profession et se battent tous les jours en vue de faire valoir leur statut (Avant : monopole du gynécologue obstétricien sur la grossesse et l’accouchement avec un rôle d’infirmier périnatal obéissant aux prescriptions. Aujourd’hui réelle appropriation des SF de la maïeutique)

Les sages-femmes doivent se mettre à jour continuellement sur les éventuelles avancées dans le domaine de l’obstétrique. Pour se faire, ils doit suivre une formation permanente dans ce domaine. Il y a des formations permanentes, agréées par le Conseil fédéral des sages-femmes, de 75 heures sur cinq ans.

Le gîte de naissance : Dans la même idée que le plateau technique ouvert, cette structure intra-hospitalière offre une nouvelle formule pour les futures mamans. C’est a ̀ l’hôpital Érasme de Bruxelles qu’on a inauguré le 25 mars 2014 le premier gite de naissance en Belgique. Nommé « Le Cocon », ce gite de naissance permet un accouchement naturel, sans la présence du gynécologue. Le Cocon est donc situé dans l’hôpital mais est en même temps considéré comme une entité distincte. La prise en charge se fait entièrement par des sages-femmes (4 sages-femmes permanentes salariés du Cocon auxquelles s’ajoutent les sages-femmes indépendants choisis par la femme enceinte).


Les femmes qui souhaitent accoucher au Cocon cherchent une démédicalisation de l’accouchement, avec néanmoins un environnement sécuritaire. Toutes les femmes ne peuvent néanmoins pas y accoucher. On ne pratique que les accouchements eutociques (= physiologiques).

Exercer en Belgique quand on est Français : - Remplir un formulaire de reconnaissance professionnelle auprès du ministère de la fédération Wallonie-Bruxelles. >> Documents requis (LMD, extrait de casier judiciaire, un certificat original de l’autorité disciplinaire certifiant que vous n’avez pas encouru de sanctions disciplinaires dans le cadre de votre exercice professionnel, CV, certificat de formation ou diplôme) - Pas besoin d’un permis de travail, ni d’un visa. - Pour un séjour de plus de trois mois, un français désirant s’installer en Belgique est tenu d’effectuer, dans les huit jours suivant son arrivée, une demande d’établissement auprès de sa commune de résidence (mairie), afin d’obtenir un permis de séjour. Les autorités belges délivreront dans un premier temps un permis de séjour de trois mois (carte violette) renouvelable, puis si vous disposez d’une résidence fixe et d’un revenu régulier, vous pouvez demander un permis de séjour permanent (carte bleue), valable cinq ans.




Sage-femme en Suisse


Sources et liens :

www.sage-femme.ch/fr/ Fédération suisse des sages-femmes


Les études : En Suisse romande, la formation francophone de sage-femme s’acquière dans une haute école spécialisée. Le diplôme de « Bachelor of science de sage-femme » (HES) est reconnu au niveau fédéral Elle peut prendre 2 formes différentes : • Une voie initiale en 3 ans sous forme d’un bachelor en 180 ECTS (à Genève) • Une autre voie en 2 ans pour préparer un bachelor en sage-femme en 120 ECTS pour les personnes déjà titulaires d’un bachelor en soins infirmiers (à Lausanne)


Les compétences : Les SF hospitaliers exercent leur activité en consultation ambulatoire d'obstétrique, en salle d'accouchement, au service du post-partum ou au prénatal. Ils donnent des cours de préparation à la naissance et des séances d'information et peuvent exercer leur profession de manière indépendante après deux ans d'expérience en hospitalier ou d’assistanat après d’une sage-femme indépendante (qui dispose d’un droit de pratique cantonal).


Particularités : Les assurances ne remboursent pas les cours de préparation à la naissance. On ne trouve aucune loi qui mentionne le droit à un congé paternité mais de plus en plus d’employeurs publics et privés donnent aux futurs pères la possibilité de disposer d’un congé paternité.


Exercer en Suisse quand on est Français : Pour exercer en Suisse avec un diplôme français il faut faire un dossier de demande de pratique en qualité de SF auprès du Service de la santé publique : • Reconnaissance du diplôme de SF par la Croix-Rouge • Documents requis (CV, certificat médical officiel récent attestant que vous êtes physiquement et psychiquement apte à pratiquer votre profession, extrait original récent du casier judiciaire suisse, attestation de couverture par une assurance de responsabilité civile professionnelle, certificat de travail attestant d’une expérience professionnelle d’une durée de 2ans à plein temps (ou l’équivalent à temps partiel), effectuée après l’obtention de votre diplôme. • Admission à pratiquer à la charge des assurances sociales


L'autorisation délivrée par la Direction de la santé et des affaires sociales vous permettra de pratiquer votre profession dans le canton.


Pour pouvoir travailler en Suisse, il est nécessaire d’avoir un permis de travail, appelé aussi autorisation de circulation. Les accords bilatéraux de 1999 entre la Suisse et l’Union européenne permettent l’accès au marché du travail suisse pour les étrangers.

Depuis le 1er septembre 2013, tous les ressortissants des Etats membres de l'UE/AELE doivent déclarer préalablement auprès du Secrétariat d'Etat à la formation, à la recherche et à l'innovation (SEFRI) la prestation de service qu'ils envisagent de fournir en Suisse dans une profession réglementée (parmi celles-ci les professions médicales universitaires et les professions de la santé, selon l'annexe 1 OPPS). La procédure s'effectue en ligne directement auprès du SEFRI avec le lien suivant : www.sbfi.admin.ch/declaration. Pour d'éventuelles questions : declaration@sbfi.admin.ch.


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